Titre : Premières fois
Auteur : CLD
Genre: ship?
Résumé : Les premières fois
Note de moi : Ecrit en moins d'une heure et relu une fois. J'espère que c'est pas trop pourri de fautes, mais je manque de temps. Au moins j'ai réussi à participé à ce challenge.
Bonne lecture
Ma Première couche culotte : C’était…ben voyons comme si je m’en souvenais, du reste ça n’existait pas, j’étais un bébé langé moi !
Mon premier mot : NON. Original n’est ce pas ?
Mes premiers pas : 10 mois pile, mon grand père m’a dit une fois que j’avais déjà l’allure de quelqu’un qui passerait sa vie à courir.
Mon premier « baiser » : La fille de l’épicier, je ne me souviens même plus son nom, juste qu’elle a pleuré et que j’ai été puni.
La première fois où j’ai compris que parfois il fallait se taire : Quand Jonathan, mon père, m’a cogné, à 6 ans, parce que lui ai demandé un gant de Base ball et qu’il m’a expliqué que l’argent ne poussait pas dans les champs.
Mon premier gant de base ball, justement : Volé à Bobby Denton. J’en ai profité un long mois avant que Jonathan ne le trouve et le brûle.
La première fois où j’ai compris que les adultes mentaient eux aussi : Quand ma mère m’a promis de revenir avec une glace si je restais assis sagement sur le banc du square et qu’elle n’est jamais revenue.
La première fois où j’ai su qu’un homme ne devait pas pleurer : C’est quand Jonathan s’est servi de sa ceinture pour m’expliquer que je ne devais pas verser de larmes pour, je cite, cette salope qu’était ma mère.
Mon premier vrai baiser : Jenny. Une petite blonde avec des nattes. J’avais 12 ans. Cette fois, elle n’a pas pleuré et je n’ai pas été puni. Elle a été mon premier amour pendant au moins deux semaines.
La première fois où j’ai touché un revolver pour de vrai : Quand Jonathan me l’a mit dans les mains en disant que ma mère y gouterait si elle osait revenir.
Mon premier jour de répit : A son tour, Jonathan n’est pas rentré. Ivre, il s’est tué en percutant un arbre.
La première fois où j’ai pu enfin vivre comme un enfant de mon âge : Quand j’ai emménagé chez mon grand père, dans le Minnesota.
La première fois où j’ai pêché : Avec lui, juste nous deux profitant du silence.
Mon premier poisson : Au magasin d’animaux, je l’ai attrapé avec une épuisette, grand père m’a prévenu que dans son lac il n’y avait pas de poissons. Cela ne nous a jamais empêché de nous mettre sur le ponton pendant des heures cependant.
Ma première canne à pêche : pour mes 14 ans, grand père me faisait là mon premier cadeau d’anniversaire. Elle est toujours dans mon chalet, attendant un héritier.
Ma première fugue : 16 ans. Mon grand père a fait une crise cardiaque et on m’a placé en foyer. Je me suis sauvé pour le revoir. Ce fut aussi la première fois, et pas la dernière, où je revenais entre deux policiers. Je suis resté en foyer plusieurs mois et je me sauvais fréquemment commençant une carrière de voleur de voitures. Puis grand père s’est rétabli et j’ai pu retourner dans le chalet.
Ma toute première fois ? Entendez bien sûr ma première expérience sexuelle : 17 ans, Susan, une touriste qui résidait dans le chalet voisin, elle avait 21 ans. Je ne sais pas pourquoi, elle a ne m’a plus adressé la parole par la suite. Parce qu’elle a découvert mon âge ou à cause de ma piètre performance ? Je préfère croire qu’elle ne voulait pas se trimbaler avec un gamin de 17 ans et qu’elle est repartie simplement chez elle.
Ma première cuite : elle a suivi le départ de Susan. Pas que j’étais mordu mais ça m’a fichu le cafard. Je m’en suis vite remis avec une autre fille.
La première fois où j’ai vu la déception dans le regard de mon grand père : Quand encore une fois, deux policiers m’ont ramené. J’avais encore volé une voiture. Je ne saurai dire pourquoi, je n’avais pas envie d’aller en cours et je m’ennuyais.
Mon premier passage au tribunal en tant que vrai responsable de mes actes : Toujours 17 ans. Un énième vol sous emprise de l’alcool. Pour la première fois, on reconnaissait que je n’avais pas eu la vie facile. C’est sans doute pour cela que le juge m’a dit de choisir : l’armée ou la prison. Grand père a choisi pour moi. J’ai maudit ce juge. Aujourd’hui je sais qu’il m’a rendu un gros service.
Ma première vraie raclée : Je ne compte pas celles de Jonathan, j’étais enfant. En arrivant dans la vie militaire, j’ai cru pouvoir faire le malin, je me suis trompé. Pour la première fois, j’avais une vraie discipline à suivre, une discipline qui m’a remis dans le droit chemin.
La première fois où j’ai tué un homme : Sur l’instant je n’ai pas réalisé. Ca semblait tellement simple. Mais ça ne l’est pas. Je n’ai jamais oublié ce visage et je crois que je ne l’oublierai jamais, contrairement à presque tout ceux qui ont suivi. Ce qui ne veux pas dire que c’est facile.
La première fois où j’ai vu mon grand père pleurer : Quand j’ai fini mes classes et que je fus proclamé meilleur élément de ma garnison. Il est mort quelques semaines plus tard mais je me souviendrais toujours de la fierté qu’il avait dans les yeux quand il m’a regardé puis serré dans ses bras.
Il y a eu bien sûr, ma première guerre, mes premières blessures graves, les premières tortures subis ou assenées. La première récompense, la première montée en grade, les premières terreurs et les premiers cauchemars…
Le premier vrai amour : Sara. Je crois qu’avant elle, je n’étais jamais vraiment tombé amoureux. Trop de souffrances, trop jeune, trop stupide, trop coureur. Elle n’était pas comme les autres, elle était elle-même et pas comme ses filles ultra féminines et ultra potiches que j’avais l’habitude de draguer. Elle était simplement belle et indépendante. Je crois que c’est ce qui m’a plu.
La première fois où j’ai senti réellement que j’étais responsable d’une vie : Quand j’ai tenu Charly dans mes bras la première fois. Je ne crois pas avoir connu un moment aussi émouvant de toute ma vie. Ce fut le plus beau jour de celle-ci.
La première fois où j’ai pleuré. Quand Charly est mort. J’ai cessé de vivre à ce moment là, la meilleure partie de moi est morte avec lui. Pour la première fois, j’ai failli mettre fin à ma vie peu après.
La première fois où j’ai compris que j’avais perdu Sara : Quand elle m’a dit que j’avais tué mon fils. Elle n’avait pas tort, alors je l’ai laissé partir. De toute façon, je n’étais plus capable d’aimer.
La première fois où j’ai rencontré Daniel Jackson : J’ai eu des envies de meurtres. Bizarrement, il m’a aidé à accepter que la vie devait continuer, que je devais vivre avec le poids de mes erreurs.
La première fois où j’ai vu Sam Carter : Waouhhh, là c’est mon côté masculin qui s’est réveillé. Elle était à couper le souffle. Je n’ai jamais vu une femme aussi sexy, surtout en uniforme. Sexy et intelligente, j’ai pu le constater rapidement. J’ai compris bien plus tard, que c’est la première fois où j’ai commencé à revivre.
La première fois où j’ai vu Teal’c : J’y ai vu une sorte d’espoir. J’ai su que lui seul pourrait nous aider. J’avais raison et j’en suis heureux, il est l’un de mes meilleurs amis.
La première fois où j’ai tremblé pour Carter : Quand elle s’est fait enlever par ces Shavadais. C’est la première fois aussi que je l’ai vu se battre au corps à corps. Elle m’a impressionné réellement. Et puis mon petit côté macho a trouvé cela terriblement excitant. Hey, je ne suis qu’un homme !
La première fois où je l’ai vu pleurer : Bon sang ça m’a retourné les tripes. Je n’aime pas la voir pleurer et je suis content qu’elle soit suffisamment forte pour que ce soit des instants rares.
La première fois où j’ai su que j’étais tombé amoureux de Samantha : Dans un vaisseau Goa’uld. J’ai découvert ce jour là que l’attirance physique n’était pas la seule chose que je ressentais pour cette femme.
La première fois où j’ai su qu’elle aussi ressentait aussi quelque chose pour moi : A cause d’un test stupide et devant cette nympho d’Anise. Ce fut un moment à la fois de soulagement, parce que nous partagions cet amour, un moment de douceur malgré ce qui nous entourait et surtout un moment de douleur parce que je savais que cela devait rester dans cette pièce.
Il y a eu des tas de première fois depuis, plus ou moins importantes. Et aujourd’hui je suis encore face à une première fois.
Carter et moi on vient de se disputer, pas ces prises de bec habituelles entres collègues, entre supérieur et subordonnée. Non, une dispute personnelle. Je ne sais pas trop ce qu’il m’a pris et je ne sais même plus pourquoi nous avons commencé. Tout ce que je sais, c’est que pour la première fois, je l’ai fait pleurer et pas qu’un peu. Oh, je ne me leurre pas, elle a dû pleurer par ma faute plus d’une fois. Mais là, je constate. Malgré sa maitrise, elle n’a pas pu se retenir cette fois. C’est une première dont je me serais bien passé. La première fois que j’ai aussi honte de moi. Elle n’a pas été tendre non plus, mais elle a su ne pas aller trop loin, et n’a pas tapé là où ça fait mal. Elle aurait pu, elle saurait très bien quoi dire pour me blesser mais elle n’est pas comme ça. Moi si. Je l’ai délibérément blessée et maintenant je me sens l’homme le plus misérable au monde.
Elle a fait un pas en arrière quand je me suis approché, elle refuse par ce fait mes pathétiques excuses. Peut être que pour une fois je devrais les formuler par des mots, pas par des gestes mais je suis incapable d’articuler une phrase. Les excuses ça n’a jamais été mon fort. Pour la énième fois, je la laisse partir alors que je devrais la retenir.
Pour la première fois, j’ai avoué avoir fait une bêtise avec Carter. J’ai parlé de cette dispute à Teal’c. J’ai cru qu’il allait me frapper. C’est peut être pour ça que je lui ai parlé. J’espérai être puni. Il m’a juste dit sa façon de penser et conseillé fortement de lui présenter des excuses.
Pour la première fois alors, j’ai « couru » après une femme pour dire pardon. J’ai sonné chez elle et j’ai bien cru que pour la première fois elle allait me jeter dehors. Ses yeux étaient encore si rouges.
Pour la première fois, je me suis excusé. Elle m’a regardé comme si je parlais chinois. Ca m’a fait sourire. Elle est encore blessée et me dit qu’elle accepte mais qu’elle a besoin de temps. Je comprends mais je ne peux pas la laisser maintenant parce que pour la première fois, je sens que si je pars, je perds ma dernière chance. Je lui ai fait trop de mal.
Je sais que c’est une piètre excuse pour lui avoir dit des horreurs mais pour la première fois, je lui explique pourquoi j’ai agi comme un salaud.
Pour la première fois ce soir, j’ai dit je t’aime à une femme.
FIN